Vous reprendrez bien un peu de désert?

     Le désert est un lieu aride, pénible et éprouvant. Où que je porte les regards, je n’y vois que du sable, encore et toujours du sable. La marche y est difficile à cause du manque d’eau et d’une chaleur démesurée. La monotonie du paysage et l’absence de végétation en font un lieu de désolation, synonyme de souffrance et de mort. Il n’y a rien ni personne dans le désert. Même Dieu semble lointain, voire absent. Voilà pourquoi je n’aime pas le désert. Pourtant, tous les enfants de Dieu y passent un jour ou l’autre, tôt ou tard, et même plusieurs fois ! Dieu nous y conduit (Ez.20:10 ; Matt.4:1 ; Marc 1:12 ; Luc 4:1), car il est bénéfique, et même salutaire! Selon Exode 13:17-18, le désert n'est qu'un "détour" dans ma marche vers le pays promis, une étape dans laquelle j'ai beaucoup à apprendre.

     Le désert est un lieu silencieux, il est donc propice pour apprendre à écouter Dieu. Dans le livre d’Osée, Dieu se compare à un mari oublié par son épouse : "C’est pourquoi je veux la conduire au désert, pour parler à son cœur(Osée 2:16). Ce n’est pas dans le tourbillon de mon activisme que je suis le plus enclin à écouter Dieu. Le désert est donc le moyen divin pour m’arrêter et me parler. Dans le désert, je m’assois … je me tais … je cherche … j’écoute … je médite ... je prie … je patiente … je deviens cet homme intelligent qui cherche Dieu (Ps.14:2 et 53:3). C’est tout ce que ma nature humaine n’aime pas faire, et c’est pourtant tout ce dont j’ai besoin !

     Le désert me permet aussi de mieux me connaître (Deut.8:2). Je suis très vite confronté à mes limites, à mes impossibilités, et je découvre que je ne suis pas meilleur que les autres! Quelle désillusion! Quelle humiliation! Le désert brise mon orgueil, ma suffisance, et la confiance que je place dans mes capacités. C’est en cela que le désert est salutaire, parce qu’il me délivre de moi-même! Je peux alors confesser comme le psalmiste : "Avant d’avoir été humilié, je m’égarais ; maintenant j’observe ta parole" (Ps.119:67). "Il m’est bon d’être humilié, afin que j’apprenne tes statuts(Ps.119 :71). Dans le désert, il ne me reste plus rien, si ce n’est l’essentiel : DIEU. J’apprends donc à me confier en Lui seulement, et à vivre de toute Parole qui sort de Sa bouche (Deut.8:3 ; Matt.4:4).