Sauvée des eaux.

Le livre du prophète Esaïe contient un texte qui m’a marqué dès ma plus tendre enfance : "Ne crains rien, car je te rachète, je t‘appelle par ton nom : tu es à moi! Si tu traverses les eaux, je serai avec toi ; Et les fleuves, ils ne te submergeront point" (Esaïe 43:1-2). Voici en quelques lignes ce que j’ai expérimenté :

Tout juste âgée de quatre ans, je chute accidentellement dans une rivière à grand courant. Mon petit corps est emporté et balloté en tous sens telle une poupée désarticulée. Je coule, remonte à la surface puis coule encore et encore! Je suis en train de me noyer et j’en ai conscience. Un gant ménager jaune, retenu par des racines d’arbres en bord de berge, attire mon attention. Il a l’air de me dire : "Viens, saisis-moi!" Je ne sais comment je m’oriente vers lui mais j’arrive à l’atteindre. Au lieu de sentir une racine à travers le gant comme je m’y attendais, je me retrouve fermement saisie par une main puissante et douce à la fois. Dieu me sauve d’une noyade certaine, me tenant la menotte en attendant le secours de mes parents. A cet instant, je vis un moment extraordinaire dans la présence divine. Cela peut paraître curieux mais je n’éprouve aucune peur! Mon petit corps se trouve dans l’eau froide, mes vêtements sont maculés de boue et les racines d’arbres, sortants de la berge, me griffent la chair. Je ne pleure pas, au contraire! Je ne ressens qu’un immense bien-être céleste. Ce jour-là, je découvre la puissance de Celui dont on me parle tant à la maison. Cette situation est plus que surnaturelle mais malgré mon très jeune âge, elle me paraît tellement évidente et familière ! Je resterais volontiers ainsi, pourtant je dois me résoudre à appeler à l’aide! Au moment où papa saute à l’eau et m’enlace de ses bras "puissants", la main de Dieu me lâche. A cet instant, je réalise pleinement la toute-puissance et la douceur de mon Père céleste. Alors qu’IL me tenait seulement la menotte, je me sentais pourtant en parfaite sécurité auprès de Lui! Maintenant que je suis dans les bras de papa, une peur panique me saisit. Je hurle à pleins poumons tout en crachouillant l’eau qui encombre mes voies respiratoires. Je le supplie : "Ne me lâche pas, ne me lâche pas!". A peine sortie de la rivière, je clame haut et fort que Dieu a saisi ma main en attendant que l’on me sorte de là. Papa confirmera effectivement, qu’avant de sauter à l’eau pour me secourir, il me voyait retenue par quelque chose qu’il ne pouvait percevoir. Et que sans ce secours divin, le courant m’aurait emportée et je me serai noyée! La peur panique que j’ai manifestée lorsqu’il m’a prise dans ses bras, alors que ceux-ci ont toujours été réconfortants et rassurants pour moi, l’a surpris et le convainc que j’ai véritablement expérimenté l’extraordinaire puissance de Dieu. Mes parents et moi tombons à genoux et remercions le Seigneur tout-puissant de m’avoir sauvé la vie! Myriam, en hébreux, signifie "Princesse des eaux". Cette expérience sera déterminante pour ma vie future. Dans les moments difficiles que je serai amenée à vivre, je n’oublierai jamais que Dieu lui-même est là et me tient la main!        

Myriam C.

Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu.

Nous sommes uniques aux yeux de Dieu. Il s’intéresse particulièrement à chacun de ses enfants. Cela ne veut pas dire pour autant que la vie devient une croisière sur un long fleuve tranquille ! Mais Dieu nous donne toujours les moyens au moment venu. Si vous êtes adeptes de la randonnée, comme je le suis, vous savez que pour arriver à un sommet que l’on aperçoit au loin, on ne voit pas les difficultés à franchir, les vallées à traverser, les aléas météorologiques à subir, ni même le temps qu’il faudra pour atteindre ce sommet. Tout cela se découvre progressivement par l’effort et la patience. Voici quelques exemples de difficultés que j’ai vécues dans ma marche avec Dieu :
 
En 2003, alors que j’étais bien sur tous les plans (comme sur un long fleuve tranquille), voilà qu’un beau jour de mai je fais un grave infarctus alors que je faisais du VTT dans le Luberon. Plusieurs heures ont passé entre la crise qui s’intensifiait et la prise en charge médicale car je me trouvais en pleine nature dans des zones inaccessibles en voiture. Ayant encore dû regonfler un pneu de mon vélo pendant les douleurs thoraciques, cela n’a pas arrangé mon cœur. Le soir même, je me trouvais en réanimation à l’hôpital, ne sachant pas si je survivrais. D’autres personnes ont succombé à des crises cardiaques moins graves. Ce que je me rappelle, c’est que j’ai été en paix et tranquille tout au long de mon hospitalisation ; ayant donné ma vie à Jésus, je savais, comme le dit la Bible, que j’étais sauvé et que si je devais mourir, je serais auprès de mon Sauveur. Le résultat était sans appel : 27% du cœur était irrécupérable. On m’a donc mis un stent et prescrit un traitement médicamenteux à vie. Je suis reconnaissant à Dieu, parce qu’aujourd’hui, je vis normalement malgré ce « mal » ! La randonnée pédestre me remplit à chaque fois de joie et me sert également de thérapie, car je vois la grandeur de Dieu dans la création.

En novembre 2015, je suis repassé par la case « hôpital » à la suite de douleurs thoraciques à l’effort : les coronaires sont bouchées par des plaques d’athéromes et les chances de pouvoir placer des stents sont très faibles. Un triple pontage est envisagé ! Après deux longs jours de réflexion, les médecins décident de réessayer, par coronarographie, la pose de stents. Pendant l’intervention, miracle ! J’entends le cardiologue demander 2 longs stents à son assistante et dire : « c’est incroyable !!! » A partir de ce moment-là, je savais que j’étais sorti d’affaire. Là encore Dieu a agi car en 2007, lors d’une autre coronarographie, la possibilité d’intervenir à cet endroit était impossible.
 
Bien qu’étant sorti d’affaire, ce genre d’intervention a des incidences dans d’autres domaines de la vie. On vous le rappelle bien lorsque vous voulez faire des emprunts immobiliers, par exemple ! Depuis longtemps, ma femme et moi aspirions à acheter une maison. Lorsque j’ai eu mes problèmes de santé en 2003, nous savions que ce rêve ne se réaliserait sans doute plus jamais. Mais Dieu n’avait pas dit son dernier mot ! Début 2015, mon employeur met la maison que nous occupons en vente. Malgré un refus plus que probable de ma banque, je me renseigne sur les conditions d’obtention d’un prêt et, première surprise, on pouvait me prêter une coquète somme. Nous nous lançons donc dans ce projet tout en le confiant à Dieu qui connaît ce dont nous avons besoin au moment voulu. Quelques semaines plus tard, alors que le dossier d’emprunt était bouclé, une deuxième surprise d’aide financière nous a été offerte ! Tout cela mis bout à bout nous a permis d’accéder à la propriété alors que préalablement, cela aurait dû rester de l’ordre du rêve ! Dieu a pourvu, étape par étape, jusqu’à l’obtention miraculeuse de toute la somme manquante. Ces expériences nous ont montré que, ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu, qui est toujours au-dessus des circonstances !

Patrick C.