Un sportif professionnel a déclaré un jour à des journalistes qui lui demandaient le secret de son ascension : "Je ne suis pas le meilleur, je ne suis pas le plus talentueux, je ne suis pas le fort, et je ne suis pas le plus endurant. En fait, je n’ai qu’une seule qualité : Je n’abandonne jamais!" Plus facile à dire qu'à faire, c'est vrai! C'est pourtant une nécessité dans la vie chrétienne, une caractéristique essentielle de la foi: elle est persévérante, elle ne lâche rien, elle va jusqu'au bout. C'est le secret de la croissance et de la victoire. Comment devenir plus fort sans combat? Comment remporter la victoire si j'abandonne?

       "N’abandonnez pas ! … Vous avez besoin de persévérance!(Hébreux 10:35-36). C’est le grand cri de l’Esprit-Saint à des croyants fatigués, découragés, qui sont tentés de tout laisser tomber. Les causes du découragement dans nos vies sont multiples : combats, pressions, menaces, trahisons, injustices, coups, blessures, maladies, échecs personnels, absence de résultat, temps qui passe, incompréhensions … autant de situations dans lesquelles l’ennemi de nos âmes veut nous persuader de jeter l’éponge et de rester à terre. Etes-vous découragés? Sur le point d'abandonner? Avez-vous déjà laissé tomber? Rassurez-vous! Même Elie, ce grand homme de Dieu, "qui était de la même nature que nous(Jacques 5:17) a tout abandonné (1Rois 19:4). C'est uniquement le grâce de Dieu qui l'a relevé et remis sur la route de la victoire.

     Le plus difficile dans la vie avec Dieu, ce n’est pas de commencer, mais d’aller jusqu’au bout, sans se laisser arrêter (Galates 5:7). Le plus difficile, c’est de ne pas se tromper de combat, ni de priorité! Le plus difficile, c'est de regarder constamment à Dieu, non aux gens ou aux circonstances. Combien de fois ai-je voulu tout gérer par moi-même ? Combien de fois ai-je cherché à produire du résultat dans ma vie, ou dans celle des autres? Combien de fois ai-je essayé de me rendre meilleur?
 
     Dieu ne me demande pas d’être le meilleur, ni le plus qualifié. IL me rend meilleur. IL me qualifie. IL me rend plus fort, IL me rend capable par sa grâce suffisante et surabondante. Vainqueur? Je ne le suis pas par moi-même, je le deviens par l’action de l’Esprit en moi. Il me demande simplement de rester fermement attaché à lui (Jean 15:5), de persévérer (Luc 11:8, Luc 18:5), et de toujours garder les yeux fixés sur lui, Jésus, le chef et le consommateur de la foi (Hébreux 12:2).

 Ce simple impératif de l’apôtre Paul aux Colossiens (3:15b) est en fait un élément indispensable de la vie chrétienne :

        - La reconnaissance est une priorité dans la vie de prière : si vous vous demandez comment commencer vos temps de prière, imitez donc l’apôtre Paul : "Je rends d’abord grâces à mon Dieu(Romains 1:8a). 

        - La reconnaissance se manifeste dans tous les domaines de notre vie : "Rendez grâces en toutes choses, c’est la volonté de Dieu à votre égard!(1Thessaloniciens 5:18). Non seulement au sujet des choses matérielles, mais également dans le domaine spirituel; pas seulement pour ce que nous avons ici-bas, mais aussi pour tout ce que nous possédons là-haut (Ephésiens 1:3-14); pas seulement pour ce que Dieu fait ou donne, mais également pour tout ce qu'il est pour nous; pas seulement pour ce qu'il a fait hier, mais pour tout ce qu'il fera demain, car il ne change pas (Lamentations 3:21-23; Hébreux 13:8; Jacques 1:17); pas seulement pour nous, mais aussi pour les autres : "au sujet de vous tous, de ce que votre foi est renommée dans le monde entier(Romains 1:8b).
 
        - La reconnaissance n’est pas occasionnelle, c’est un état d’esprit, un état de cœur, donc un mode de vie : "Je rends continuellement grâces à mon Dieu(Philémon 4). Si notre génération est de plus en plus marquée par l’ingratitude, nous sommes appelés, à l’instar de Paul, à faire la différence en vivant ce principe fondamental du Royaume de Dieu! La reconnaissance est indépendante des circonstances: passer par des moments difficiles, connaître des temps de manque (quelles que soient leurs formes) ne doit pas être une occasion de mettre en oubli les bénédictions passées (Psaume 105:4-5).

          - La reconnaissance s’exprime avant l’action divine. "Faites connaître vos besoins à Dieu par des prières, avec des actions de grâces(Philippiens 4:6). Combien de fois avons-nous manifesté notre gratitude à des hommes lorsque nous leur avons dit "Merci d’avance"? A combien bien plus forte raison devons-nous l’exprimer au Dieu fidèle et infaillible avant qu’Il n’agisse! Si je ne sais pas quand ni comment Dieu va agir (cela lui appartient à lui seul, puisqu’Il est Dieu) je sais qu’Il agit envers ceux qui se confient en lui (Psaume 37:5). Ma responsabilité est donc de croire, et d’être reconnaissant!

     Le désert est un lieu aride, pénible et éprouvant. Où que je porte les regards, je n’y vois que du sable, encore et toujours du sable. La marche y est difficile à cause du manque d’eau et d’une chaleur démesurée. La monotonie du paysage et l’absence de végétation en font un lieu de désolation, synonyme de souffrance et de mort. Il n’y a rien ni personne dans le désert. Même Dieu semble lointain, voire absent. Voilà pourquoi je n’aime pas le désert. Pourtant, tous les enfants de Dieu y passent un jour ou l’autre, tôt ou tard, et même plusieurs fois ! Dieu nous y conduit (Ez.20:10 ; Matt.4:1 ; Marc 1:12 ; Luc 4:1), car il est bénéfique, et même salutaire! Selon Exode 13:17-18, le désert n'est qu'un "détour" dans ma marche vers le pays promis, une étape dans laquelle j'ai beaucoup à apprendre.

     Le désert est un lieu silencieux, il est donc propice pour apprendre à écouter Dieu. Dans le livre d’Osée, Dieu se compare à un mari oublié par son épouse : "C’est pourquoi je veux la conduire au désert, pour parler à son cœur(Osée 2:16). Ce n’est pas dans le tourbillon de mon activisme que je suis le plus enclin à écouter Dieu. Le désert est donc le moyen divin pour m’arrêter et me parler. Dans le désert, je m’assois … je me tais … je cherche … j’écoute … je médite ... je prie … je patiente … je deviens cet homme intelligent qui cherche Dieu (Ps.14:2 et 53:3). C’est tout ce que ma nature humaine n’aime pas faire, et c’est pourtant tout ce dont j’ai besoin !

     Le désert me permet aussi de mieux me connaître (Deut.8:2). Je suis très vite confronté à mes limites, à mes impossibilités, et je découvre que je ne suis pas meilleur que les autres! Quelle désillusion! Quelle humiliation! Le désert brise mon orgueil, ma suffisance, et la confiance que je place dans mes capacités. C’est en cela que le désert est salutaire, parce qu’il me délivre de moi-même! Je peux alors confesser comme le psalmiste : "Avant d’avoir été humilié, je m’égarais ; maintenant j’observe ta parole" (Ps.119:67). "Il m’est bon d’être humilié, afin que j’apprenne tes statuts(Ps.119 :71). Dans le désert, il ne me reste plus rien, si ce n’est l’essentiel : DIEU. J’apprends donc à me confier en Lui seulement, et à vivre de toute Parole qui sort de Sa bouche (Deut.8:3 ; Matt.4:4).

     Si vous avez un jour l’occasion de vous promener en montagne, notamment entre 900 et 3000 mètres d’altitude, vous rencontrerez certainement une fleur appelée la Soldanelle des Alpes. Lorsqu’on la regarde dans un champ verdoyant à la belle saison, cette simple fleur n’a apparemment rien de plus qu’une autre. Pourtant, elle a en elle un potentiel extraordinaire. Pour comprendre son potentiel, il faut la considérer, non en été, mais en hiver; non dans la facilité, mais dans un environnement hostile. C’est uniquement dans l’adversité qu’elle va libérer le potentiel de vie qui est en elle pour transformer le paysage ! Elle n’attend pas que la couche de neige glacée disparaisse pour éclore. Elle libère une énergie, une force miraculeuse qui brise cette couche de neige, et elle s’épanouit au-dessus de son cercueil gelé!


     Comment accomplit-elle une telle prouesse? D’où lui vient cette force intérieure? Quel est son secret? Très simple! Durant la belle saison, elle absorbe l’énergie du soleil, la conserve dans ses racines, afin de la restituer en hiver. Cette fleur peut nous enseigner, puisque Dieu a inscrit les principes de son Royaume dans la création. Le Psaume 84 dit de ceux qui savent développer leurs racines dans la présence de Dieu : "Lorsqu’ils traversent la vallée des larmes, ils la transforment en un lieu plein de sources." Bien souvent, nous attendons que la main de Dieu brise la glace de l’adversité dans nos vies. Et s’Il ne le fait pas rapidement, nous nous impatientons, et nous nous laissons mourir dans l’hiver de nos circonstances. Mais lorsque Dieu tarde, c’est qu’Il veut nous introduire dans une dimension de vie supérieure : le miracle, la victoire, ce n’est pas seulement que Dieu change les temps et les circonstances, c’est aussi percer la glace et passer au-dessus! Faire la différence dans l'adversité (Matthieu 7:25)! Braver l'hiver! Triompher de ce qui devrait avoir raison de nous! Transformer le paysage!

     La volonté de Dieu, c'est que nous soyons des soldanelles du Ciel ici-bas. Aujourd'hui, plus que jamais, exposons nos cœurs aux rayons divins, développons nos racines dans la présence de Dieu, libérons la puissance de vie, et triomphons en toutes circonstances !